Avez-vous déjà entendu parler du biochar ?
La pyrolyse de la biomasse (copeaux de bois, déchets animaux, etc.) est un procédé énergétique qui génère deux flux.
Un flux gazeux, constitué de méthane et d’hydrogène. La moitié de ce flux gazeux est utilisé pour alimenter le four à pyrolyse. L’autre moitié est utilisée pour faire tourner un alternateur afin de produire de l’électricité ou de la chaleur. Ainsi, le système de production peut donc s’auto-alimenter et les gaz générés par la pyrolyse ne sont valorisés pas rejetés dans l’atmosphère.
Et un flux solide : le biochar qui prend la forme d’une poudre noire composée de petits granulés, semblable à la poussière que l’on retrouve au fond des sacs de charbon de bois. C’est un déchet efficace, sain pour l’environnement et le climat., qui aurait le potentiel de réduire considérablement l’empreinte carbone de l’agriculture. Il est capable d’attirer le carbone de l’atmosphère dans le sol et de l’y stocker.
En effet, le biochar est considéré comme un puissant puit de carbone car il permet justement de piéger le carbone et d’éviter que celui-ci retourne dans l’atmosphère pendant des centaines d’années. En effet, quand ce biochar est répandu dans le sol, celui-ci reste stable, il ne se dégrade pas. Ainsi, 80 % du carbone séquestré dans le biochar y reste définitivement.
Par ailleurs, il permettrait également d’améliorer la fertilité des sols.
C’est ainsi que le procédé de pyrogazéification complète la méthanisation et offre de nouvelles perspectives pour valoriser des déchets en produisant du gaz renouvelable et un bio-fertilisant – le biochar – à haute valeur ajoutée.