Le gaz naturel, ami ou ennemi de la transition ?
Le gaz naturel est un mélange gazeux présent dans certaines roches. C’est une énergie produite selon un processus naturel, d’où son appellation qui peut paraître trompeuse, voire être utilisée à des fins de « greenwashing”.
Ce gaz se forme à partir de la désagrégation de matières organiques enfouies sous les sols terrestres et marins. La sédimentation évolue en moyenne de 50 mètres par million d’années, et il faut donc environ 60 millions d’années pour que le plancton mort se transforme en hydrocarbure liquide (pétrole) et 85 millions d’années pour que se forme un hydrocarbure gazeux. Un cycle plutôt long, pas vraiment renouvelable !
Ce gaz naturel, bien que moins polluant que le pétrole ou le charbon, n’en est pas moins d’origine fossile. Et c’est l’usage massif de ces énergies fossiles, sur une période très courte (l’ère industrielle), qui tend à déstocker le carbone séquestré depuis des millions d’années qui s’accumule subitement dans l’atmosphère sans que la nature ne puisse l’assimiler.
Donc à utiliser avec parcimonie en remplacement du charbon ou du pétrole. Et attention au greenwashing ! Le gaz naturel c’est juste “moins pire”.
Le gaz vert, une alternative durable
Le gaz vert, également appelé biogaz, est produit à partir de la fermentation de matières organiques notamment issu du processus de méthanisation.
Ces matières servant à la production du biogaz sont disponibles en quantité très importante sur la planète (déjections animales, déchets agroalimentaires, boues de station d’épuration, etc…) et se régénèrent rapidement tout en stockant le CO2 grâce à la photosynthèse.
On parle alors de cycle court ou cycle biogénique du carbone qui n’augmente pas le niveau de CO2 atmosphérique global.
C’est ainsi que le biogaz constitue une source d’énergie renouvelable et que le développement de ces unités de production s’inscrit dans les stratégies énergétiques vertes au côté de l’éolien et du solaire.