L’hydrogène vert, une nouvelle opportunité pour la transition énergétique
Le plan hydrogène de la France dévoilé en septembre dernier présente l’hydrogène comme un accélérateur de la transition écologique et ambitionne le développement d’une filière française d’hydrogène décarboné, avec un investissement de 7,2 milliards d’euros d’ici à 2030
L’hydrogène est dit vert s’il est produit par électrolyse de l’eau, l’électricité nécessaire étant elle-même produite grâce à des énergies renouvelables.
La combustion de l’hydrogène vert ne dégage pas de CO2 mais simplement de l’eau. C’est ce qui fait de cet élément un bon candidat pour la transition bas carbone.
De plus, l’hydrogène vert est considéré comme un « vecteur énergétique » car il offre la possibilité après avoir été produit, d’être stocké et transporté.
D’autre part, la majorité des énergies renouvelables ne sont pas continues et dépendent du rayonnement solaire ou du vent. Quand ces ressources s’arrêtent, il n’est plus possible de produire de l’électricité. Quand elles sont trop abondantes, il existe un surplus d’énergie difficile à stocker. L’hydrogène vert, quant à lui, permet de stocker massivement de l’électricité sur de longues périodes. Il offre donc une une flexibilité pour le mix électrique de demain.
En conséquence, l’hydrogène décarboné contribuera à l’atteinte des objectifs que la France s’est fixée en matière de développement des énergies renouvelables, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et des polluants et de réduction des consommations d’énergie fossile.
Mais il existe encore des obstacles pour un déploiement de l’hydrogène à grande échelle :
- L’hydrogène est très peu dense : il occupe à masse égale beaucoup plus de volume que tout autre gaz. C’est un handicap pour son stockage et son transport.
- Aujourd’hui, l’hydrogène est quasi exclusivement utilisé dans l’industrie chimique,le raffinage, la production d’engrais. Mais en tant que vecteur d’énergie, il peut être valorisé dans de nombreux autres usages (carburant, gaz, stockage d’énergie) en ayant préalablement développé les infrastructures requises
- L’un des derniers défis à relever : baisser son prix. La production d’hydrogène “vert” avec un électrolyseur coûte jusqu’à 5 euros le kilo, contre seulement 1,50 euro pour l’hydrogène “gris”, produit à partir de gaz naturel.
Plus particulièrement, le « Power-to-Gas” permettra de convertir le surplus d’électricité par l’électrolyse de l’eau qui à son tour libérera de l’hydrogène stockable qui complètera l’offre des gaz renouvelables.